Politique

Législatives Paris 10 : rencontres express avec 3 candidats

24/06/2024

Législatives Paris 10 : rencontres express avec 3 candidats

En vue des prochaines élections législatives, nos administrateurs ont rencontré 3 candidats députés de notre circonscription :



 

Valentine Serino,  LES R
EPUBLICAINS
Pouria Amirshahi,  EELV-Nouveau Front Populaire

Rachel-Flore Pardo,  RENAISSANCE-ENSEMBLE



Compte tenu de la campagne très courte, nous avons organisé ces rencontres avec le conseil d’administration d’une autre association du nord du 10ème arrondissement : Vivre Gares du Nord et Est.

 

Elles se sont tenues entre le 22 et le 24 juin au Royal Strasbourg (angle Château-d'Eau, Strasbourg) que nous remercions chaleureusement pour son accueil.


 

L’objectif de ces rencontres était de discuter des problématiques des riverains, de nos attentes envers notre député, et des sujets qu’il pourrait défendre pour améliorer la qualité de vie et l’environnement de notre quartier. Bien que cette campagne ait une portée nationale, il est essentiel d'avoir un député qui connaisse et défende sa circonscription, capable de soutenir nos demandes et prêt, par exemple, à faire évoluer une loi lorsqu’il constate une inadéquation sur le terrain.

 

Nous remercions chaque candidat d’avoir pris le temps de nous rencontrer et de partager nos préoccupations.
L'ordre de présentation est chronologique et lié à la disponibilité des candidats en campagne.
 
Bonne lecture !
 
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Synthèse des échanges avec :


Valentine SERINO


Candidat aux législatives pour LES RÉPUBLICAINS 

dans la 5ème circonscription de Paris .


La rencontre a eu  lieu samedi 22 juin à 10h au Royal Strasbourg. Durée 1h15



Bref portrait


La candidate, âgée de 32 ans, réside dans le quartier à l'intersection de la rue des Petites Écuries et de la rue d’Hauteville depuis 8 ans. Elle a exercé comme attachée d’élus à l’Assemblée Nationale avec Julien Dive (député de l’Aisne, LR) et au Sénat avec Michel Savin (sénateur de l’Isère, LR). Actuellement, elle est Secrétaire générale au Conseil général des Hauts-de-Seine. Dans ces fonctions, elle a travaillé sur des questions de redynamisation des centres-villes, de désindustrialisation, de sport et d’engagement associatif, ainsi que sur des questions sociales.

 

Connaissance du quartier et projet


La candidate met en avant sa connaissance du quartier et de ses problématiques, telles que les nuisances sonores des bars et restaurants, la mono-activité (bars/ongleries-coiffure) et le problème de crack. Son objectif est de rendre le quartier vivable pour tous en trouvant un équilibre entre dynamisme commercial et tranquillité de vie. Elle souhaite développer un environnement apaisé où les familles peuvent élever leurs enfants dans un quartier vivant et central, ce qui n’est pas le cas actuellement. Elle insiste sur les nuisances sonores et les problèmes de sécurité, notamment liés au crack dans le nord-est parisien.
Elle envisage d’avoir une permanence dans le quartier.

 

Rôle de député


Si elle est élue, une permanence sera mise en place, dont l'adresse sera définie en fonction des résultats électoraux. Elle souligne également l’avantage d’être dans l’opposition, ce qui permet de poser des questions difficiles, même si elles dérangent, et de travailler pour être une alternative aux extrêmes.


 

Les Haltes Soins Addictions (HSA)


La candidate exprime une forte opposition aux HSA et soutient davantage les CAARUD. Selon elle, le problème n'est pas de permettre une consommation propre, mais de permettre la consommation tout court. Elle estime que le sevrage doit être la solution face au crack. Elle souligne également le problème de la localisation des HSA, souvent prévues en plein milieu des habitations parisiennes.

 

La Mono-activité


Elle insiste sur l'importance de la préemption. Grâce à son travail sur la redynamisation des centres-villes, elle a constaté que les maires peuvent orienter les activités des commerçants via des Appels à Projets. Tout en respectant la liberté de commerce, les mairies peuvent encourager une diversité commerciale. Elle souligne la nécessité d’articuler les échelons nationaux et locaux pour ces affectations.
 
Questions spécifiques

 

Porter un projet de réglementation contre l’usage des produits toxiques par les ongleries :
La candidate est favorable à une réglementation contre l’usage de produits toxiques par les ongleries, bien qu'elle n'ait pas développé ce projet en détail.
 
Extensions des amendes aux acheteurs de cigarettes à tout type d’acheteur de produits à la sauvette  :
Elle est  favorable à l’extension de l’amende aux acheteurs de tous types de produits à la sauvette, sans avoir approfondi ce projet.
 

 

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Synthèse des échanges avec :


Pouria AMIRSHAHI 

Candidat aux législatives pour EELV - Nouveau Front Populaire 

dans la 5ème circonscription de Paris .


La rencontre a eu  lieu samedi 22 juin à 10h au Royal Strasbourg. Durée 1h15.


Le candidat est venu accompagné de sa suppléante, Charlotte Nenner, membre d'Europe Écologie Les Verts (EELV). Âgée de 51 ans, Charlotte est habitante du quartier (passage du Prado), ancienne élue du 10ème arrondissement, ingénieure et salariée dans le secteur privé. Elle s'engage contre la pollution de l’air et pour des mobilités durables. Actuellement, elle est conseillère régionale du Pôle Écologiste des Hauts-de-Seine.


Également présent, Sylvain Raifaud, élu EELV à la mairie du 10ème arrondissement pour son troisième mandat et conseiller de Paris.
 
Bref portrait


Le candidat, âgé de 52 ans, réside à Gennevilliers et travaille au conseil départemental de la Seine-Saint-Denis dans le domaine de l’interculturel.


Auparavant, il a été directeur de centres médico-sociaux en milieu rural et directeur de presse. Il a également participé à un programme de développement durable aux Récollets dans le 10ème arrondissement de Paris. De 2012 à 2017, il a été député des Français de l’étranger. Tout au long de sa carrière, il s’est engagé pour la défense des immigrés, notamment les Roms et les étrangers en situation irrégulière.


En 2016, il a démissionné du Parti Socialiste en raison de divergences. En 2024, il postule pour un nouveau mandat de député avec une étiquette écologiste, dans une circonscription attribuée aux écologistes selon la répartition des mandats décidée par le nouveau front populaire. Bien qu'il ne partage pas la position du groupe LFI sur le conflit au Proche-Orient, il adhère au programme commun de ces élections, qui réunit EELV, La France Insoumise, le PCF, le Parti Socialiste et Génération.s.

 

Connaissance du quartier et projet


Bien qu'il ne réside pas dans le quartier, le candidat a été informé des problématiques locales par ses accompagnateurs. Il affirme qu'il ne souhaite pas "se substituer au Conseil municipal" mais qu'il veut préserver les particularités du quartier, telles que la mixité et la cohabitation entre ses différentes composantes. Son objectif est de favoriser les circulations douces et de développer une écologie urbaine.

 

Rôle de député


En tant que député, il s'engage à être à l'écoute sans pratiquer la démagogie.


Il est prêt à porter des projets de textes à valeur nationale, inspirés des situations dénoncées dans le quartier ainsi que d'autres quartiers.


Il prévoit d'installer sa permanence dans les locaux de la mairie, plus précisément dans ceux du 3ème ou du 10ème arrondissement.

 

Les Haltes Soins Addictions (HSA)


Il semble que le candidat soit favorable aux salles de consommation à moindre risque (SCMR), arguant de la nécessité d'accompagner individuellement les personnes dépendantes aux drogues. Il semble moins sensible aux préoccupations des riverains concernant les nuisances et ne réagit pas activement lorsque la prise en charge avec sevrage est mentionnée comme étant le seul véritable accompagnement efficace. Il fait valoir que mettre fin aux trafics relève de la responsabilité de la police, et non des députés.

Il semble également découvrir le contexte local, notamment le projet suspendu d'ouvrir d'autres structures de ce type dans les 3ème et 10ème arrondissements.

 

La Mono-activité


Le candidat reconnaît que la mono-activité, principalement des bistrots et des ongleries, pose un problème pour les habitants qui souhaiteraient voir davantage de diversité dans les commerces de proximité. Il est d'accord sur le fait que la préemption pourrait être une solution, mais il souligne que cela relève de la compétence de la mairie. Nous avons mentionné que la présidente de la SEM est maintenant Alexandra Cordebard, maire du 10ème arrondissement.


Le candidat ne prend pas position sur la question de la limitation des loyers commerciaux et est très surpris face à l'annonce que les montants pratiqués se rapprochent de ceux observés dans des les beaux quartiers de Paris, malgré l'absence de flux clientèle soutenant de telles activités générant des chiffres d'affaires importants. 
 
Questions spécifiques

Porter un projet de réglementation contre l’usage des produits toxiques par les ongleries :


Le candidat a exprimé qu'il serait disposé à porter un tel projet de loi « s’il s’agit de produits toxiques ». Il n'était apparemment pas au courant de la problématique de la nocivité de ces produits tant pour les riverains que pour le personnel souvent exploité dans ces établissements.

 

Extensions des amendes aux acheteurs de cigarettes à tout type d’acheteur de produits à la sauvette  :


Le candidat souligne qu'avant de sanctionner les acheteurs, il est essentiel de mener un travail de prévention auprès des vendeurs, car les ventes à la sauvette sont souvent leur principal moyen de subsistance.


Il semble découvrir les arguments concernant l'exploitation des vendeurs et le problème de l'hygiène des aliments dans ce contexte.

 

À la question de savoir comment transformer ce quartier, saturé par les encombrements et diverses pollutions (sonores, olfactives), en un quartier apaisé qui pourrait servir d'exemple, avec des aménagements routiers améliorés pour réduire les accidents, une meilleure fluidité de la circulation des transports en commun et des services de secours, des pistes cyclables repensées, un respect accru des piétons, et une application stricte de la réglementation pour lutter contre les incivilités, l'insécurité et la fraude...


Le candidat reconnaît que cela représente un véritable défi, tel que soulevé par les participants, mais il ne prend pas d'engagement formel à ce stade quant à la mise en œuvre de ces mesures.
 

 

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Synthèse des échanges avec :
Rachel Flore PARDO 

Candidate aux législatives pour RENAISSANCE-ENSEMBLE 

dans la 5ème circonscription de Paris 

 

La rencontre a eu  lieu lundi 24 juin à 19h30 au Royal Strasbourg. Durée 1h15

 

La candidate est venue accompagnée de son suppléant, Olivier Ponsoye, entrepreneur investi dans le milieu associatif et culturel et de Bertil Fort, conseiller du 10ème arrondissement de Paris et délégué d'Horizon Paris 10ème.


 

 

Bref portrait


Candidate âgée de 30 ans, résidant dans le 3ème arrondissement depuis 3 ans après avoir vécu dans le 10ème (au croisement de Lancry/Château d’Eau). Avocate au barreau de Paris depuis 5 ans et présidente d’une association de lutte contre les violences sexistes et sexuelles.


Avant de devenir avocate, elle a soutenu Emmanuel Macron en 2017 en tant que militante, puis a travaillé pendant un an dans un cabinet ministériel sur la cohésion des territoires.
Elle s'est présentée aux élections municipales de 2020 dans le 17ème arrondissement, où elle a grandi.


Elle était en 21ème position sur la liste de Valérie Hayer aux élections européennes, étant une européenne convaincue.
Aujourd'hui, elle est engagée par le sentiment que la France traverse un moment décisif pour son avenir. Elle milite pour une grande coalition regroupant tous les responsables modérés.

 

Connaissance du quartier et projet


La candidate dit bien connaître le quartier et ses principales priorités pour la circonscription sont la sécurité, la promotion de la mobilité douce avec une meilleure cohabitation entre piétons, vélos et voitures, ainsi que l'amélioration de la propreté.


En réponse aux préoccupations exprimées par une association concernant le sentiment d'abandon sur le boulevard de Strasbourg, la candidate souligne la nécessité de faire respecter la loi dès maintenant.
 Bertil Fort a complété cette réponse en abordant les problématiques spécifiques de la mono-activité dans notre quartier de Château d'eau, étroitement liée aux questions de trafic et de santé publique.


Ils sont tous les deux d'accord sur le fait que la revitalisation du quartier nécessite une collaboration étroite entre toutes les parties prenantes, y compris la Mairie, la Préfecture, le Député, et autres acteurs concernés.

 

Rôle de député


En tant que député, Rachel Flore Pardo considère essentiel d'avoir une permanence, se définissant comme une femme de terrain consciente que les bonnes idées émergent souvent de cette proximité avec les citoyens.

 

Les Haltes Soins Addictions (HSA)


La candidate n'est pas favorable, dans leur état actuel, aux salles de consommation à moindre risque (SCMR) et aux salles de shoot (HSA). Elle soutient plutôt les lieux qui offrent un parcours de soins complet pour aider à atteindre le sevrage, à condition que la sécurité des riverains soit garantie.


Bertil Fort précise qu'il y a un manque d'efforts à long terme dans les propositions actuelles pour traiter efficacement l'addiction.

 

La Mono-activité


La candidate n'a pas pris position sur la mono-activité, la préemption et la fixation des loyers commerciaux car elle n'est pas familière avec le sujet. Cependant, elle est ouverte à travailler sur ces questions.
 
Questions spécifiques


 

Porter un projet de réglementation contre l’usage des produits toxiques par les ongleries :


La candidate n'est pas familière avec ce sujet spécifique. Cependant elle est totalement favorable à l'idée de promouvoir au niveau national une réglementation, notamment pour des raisons de santé publique.

 

Extensions des amendes aux acheteurs de cigarettes à tout type d’acheteur de produits à la sauvette  :


La candidate est favorable à l'idée d'étendre les amendes aux acheteurs de tout type de produits vendus à la sauvette, sur le modèle des amendes appliquées aux acheteurs de cigarettes. Elle considère que les amendes forfaitaires pour les acheteurs de cigarettes sont un dispositif dissuasif efficace qui permet également de désengorger les tribunaux, et estime que ce dispositif pourrait être étendu à d'autres produits vendus illégalement.
 
 
 Fin des entretiens
 
 

révision du PLU : contribuez aux évolutions du quartier !

02/10/2022

révision du PLU : contribuez aux évolutions du quartier !

La révision du Plan local d’urbanisme (PLU) est lancée par la mairie de Paris. Venez vous exprimer et participer aux évolutions futures de notre quartier.

 

 

La révision du Plan local d’urbanisme (PLU) est lancée par la ville de Paris.
Ce PLU définit les grandes orientations d’aménagement de la ville. Sa révision vise donc à mieux répondre aux attentes de la population, notamment en matière de cadre de vie.

Chacun est invité à donner son avis sur les évolutions souhaitées à l’échelle de sa rue, de son quartier et de la Ville. 

 

Contribuez activement en participant à la concertation organisée dans le 10ème arrondissement :


- Mardi 4 octobre à 19h00 : Réunion publique – Salle des fêtes de la Mairie du 10ème arrondissement
 
- Mercredi 12 octobre à 19h00 : Ateliers participatifs – Salle des mariages de la Mairie du 10ème arrondissement
 
- Lundi 24 octobre à 16h00 :  Balade urbaine et rencontre de proximité -  Place Robert Desnos ; quartier de la Grange-aux-Belles
 

Venez nombreux dès ce soir, faire entendre votre voix !

Rencontre avec les candidats députés de notre circonscription

11/05/2022

Rencontre avec les candidats députés de notre circonscription

Le député exerce un mandat national, mais étant un élu local, il est également un interlocuteur du quartier. Aussi, pour mieux connaitre notre futur élu, le sensibiliser à notre quartier et lui présenter nos propositions , nous organisons des rencontres avec chaque candidat. Vous y êtes chaleureusement conviés!
Ces rencontres seront un temps d'échange, guidé par des sujets communs et la possibilité, pour chaque partipant, d'intervenir et d'aborder d'autres éventuels sujets.

 

Découvrez ICI la liste des sujets que nous aborderons avec les candidats

 

Le programme :

 

SAMEDI 14 MAI à l'hôtel Le Grand Quartier, 15 rue de Nancy

- 14h : rencontre avec Julien Bayou, candidat NUPE
- 16h30 : rencontre avec Elise Fajgeles, candidate La République En Marche

 

DIMANCHE 15 MAI Chez Louis, 8 boulevard Saint-Denis
- 16h30 : rencontre avec Pierre Maurin, candidat Les Républicains

 

Venez nombreux! C'est une belle occasion de nous rencontrer et de découvrir nos candidats.

Mobilisons-nous contre le crack dans notre quartier !

30/09/2021

Mobilisons-nous contre le crack dans notre quartier !

Rendez-vous samedi, 2 octobre à 14h, sur la place de la Bataille de Stalingrad, avec le Centre, les 18,19 & 20è arrondissements pour lutter contre l'ouverture de salles de conso/ de repos dans nos quartiers populaires du N-E !

La Mairie prévoit d’ouvrir « deux sites [de prise en charge du crack] dans le quartier des Grands Boulevards, à la frontière de Paris Centre et le 10ème arrondissement. »
Il est insensé de vouloir imposer un tel projet dans une zone familiale, commerciale, populaire et extrêmement fréquentée, au risque de détruire sa richesse culturelle, alors que les autorités n’arrivent pas à régler nos problèmes depuis des années !
Réglons d'abord les problèmes et nuisances de notre quartier, avant d'y ajouter les trafics et la délinquance associés au crack !
Venez nombreux, c'est maintenant que tout se décide! 

NON ! à l'ouverture de nouvelles salles de shoot dans le 10E

10/09/2021

NON ! à l'ouverture de nouvelles salles de shoot dans le 10E

Nous sommes convaincus de la nécessité de nouvelle salles de shoot, mais leurs implantations doivent être réfléchies et envisagées selon l’environnement et les nuisances inévitables qu’elles génèrent. Pour préserver notre quartier, nous vous invitons à signer une pétition et manifester avec l’ensemble des associations et collectifs du quartier.

 

Nous avons appris par la presse, le 31 août dernier, et via un courrier de Madame Hidalgo adressé au Premier Ministre, Jean Castex,  que la Mairie prévoit d’ouvrir « deux sites [de prise en charge du crack] dans le quartier des Grands Boulevards, à la frontière de Paris Centre et le 10ème arrondissement, dont un opérationnel avant la fin de l’année. »

La Mairie a donc décidé, a priori sans aucune information et concertation dans le quartier, d’ouvrir non pas 1 mais 2 salles de prise en charge du crack dans notre quartier, sur les 4 qu’elle ouvrira dans le Nord-Est Parisien. 

Nous avons, le jour même, sollicité un rendez-vous à la Maire du 10è et auprès de Monsieur Grégoire, premier adjoint à la Maire de Paris, afin d’en savoir plus sur ce projet, les lieux retenus… et comprendre pourquoi nous n’avons pas été informés, ni « concertés ». Nous n’avons, à ce jour, aucun retour ! 
C’est donc ça la démocratie participative…


Une nécessité !
Nous partageons évidemment la nécessité de développer une réponse sanitaire à la hauteur des besoins des consommateurs de crack, avec un accompagnement médical, social et psychologique. La méthode, en revanche, nous inquiète et vous avez été nombreux à nous écrire ces derniers jours sur ce sujet.


De nouvelles salles ! 
Notre arrondissement compte à ce jour la seule Salle de Consommation à Moindre Risque (SCMR) d’Île de France et de nombreuses structures dédiées aux toxicomanes : 3 centres d’accueil, 2 unités mobiles, 1 centre de soin et au moins 1 hôtel réquisitionné ! Personne ne peut nier les difficultés auxquelles sont confrontés les riverains de ces structures, notamment la salle de shoot.
Pour désenclaver le quartier de la SCMR et les problèmes de drogue s’étendant à tout notre arrondissement, nous avons largement milité pendant la campagne électorale, auprès des différents candidats, pour l’ouverture d’autres salles. Nous souhaitons que d’autres salles voient le jour dans d’autres zones afin d’avoir une plus large couverture géographique et de réduire l’intensité des nuisances autour de chaque salle. Dans une optique de santé publique et de réduction des nuisances auprès des riverains, les choix d’implantations devraient ainsi favoriser les quartiers à faible densité d’habitation, intra muros ou non, (Par exemple des quartiers de bureau, d’ambassades ou hors de la ville, comme c’est le cas à Zurich ou Strasbourg).
La majorité élue s’y était engagée. Nous étions loin d’imaginer qu’elle envisageait d’en ouvrir de nouvelles dans notre arrondissement !


L’overdose
Ajouter de nouvelles salles dans notre quartier conduirait à un effet d’attractivité des toxicomanes et du trafic de drogue dans notre arrondissement à forte densité résidentielle, ainsi délimitée par une SCMR au nord et 2 salles de prise en charge du crack au sud. L’importance des nuisances augmenterait donc pour un grand nombre d’habitants ! Sans compter que la densité de ce quartier induit déjà de nombreux problèmes : deal, prostitution, agressions et violence, mafias contrôlant l’espace public et la majorité des commerces, sauvettes et trafics, jeux d’argents…
Ni la Mairie, ni la Préfecture ne sont capables de les résoudre à ce jour. Avant d’ajouter de nouveaux problèmes à notre quartier, nous aimerions que les problèmes actuels soient résolus !! 
Les effectifs de notre commissariat sont insuffisants pour faire face aux difficultés grandissantes de notre arrondissement. La police est dépassée par les délits commis dans l’arrondissement. Elle nous indique régulièrement ne pas pouvoir intervenir en raison d'autres urgences dans notre l’arrondissement. 
Quant à la Police Municipale, la Mairie nous a promis de l’installer dans notre quartier, compte tenu de nos difficultés. Mais nous faisons face à une pénurie de locaux et le seul lieu proposé est l’école Paradis que la Mairie envisageait de fermer. Pourquoi dans notre arrondissement devons nous choisir entre une école et un commissariat ?
Cependant, quand il s’agit de trouver un site de prise en charge du crack, la Mairie ne trouve pas un local, mais deux dans le quartier !!!

 

 

Le choix d’implantation des ces nouvelles salles de prise en charge ne tient absolument pas compte des difficultés dans un quartier dense et du retour d’expérience de Lariboisière.
Les Grands Boulevard sont aussi denses (si ce n’est plus). C’est un quartier très familial, qui compte 10 crèches et 5 écoles à proximité. Quelle sécurité et exemple pour nos enfants réserve l’installation de deux salles de crack dans le quartier ?
Les Grands Boulevards sont également très fréquentés, en raison des nombreux lieux culturels qui font l’identité de notre quartier (11 théâtres , 3 cinémas , 3 discothèques  et 2 musées ) et de ses nombreux bars et restos qui en font le « quartier de la soif » (rue du Faubourg Saint-Denis, cours des Petites écuries, rue de Mazagran, Boulevard Bonne Nouvelle…). Le quartier connaît donc une vie nocturne très animée avec de nombreux rassemblements devant ces sites culturels ou de restauration. Le risque est majeur de mettre deux SCMR du crack à proximité d’une population si dense. Sans parler des risques d’incitation/ de tentation que cela peut provoquer auprès des jeunes parisiens fréquentant notre quartier !
Nous nous étonnons par ailleurs qu’après 2 années compliquées pour le secteur culturel et de la restauration, la mairie prenne une telle décision qui aura nécessairement un impact sur les activités de ces secteurs dans le quartier !!


« Chacun doit prendre sa part ! »
Les habitants sont attachés à la vie de quartier qu’ils trouvent dans le Nord-Est populaire de Paris, mais la qualité de vie devient un vrai problème. Elle est la première raison d’exode des habitants ! La forte mixité qui fait la richesse de ces quartiers pourrait rapidement voler en éclat. Les plus aisés partiront, et le Nord-Est de la ville se ghettoïsera, en perdant toute sa mixité sociale !

Il n’y a pas que le 10ème arrondissement qui doit se mobiliser sur la consommation de stupéfiant dans la capitale !! Pourquoi le 10ème devrait compter 3 salles de shoot alors que la majorité des arrondissements n’en n'ont pas ? Nous sommes là victimes d’inégalité !!  
Pourquoi seul le Nord-Est de la ville devrait mettre en place des structures d’accueil et de prise en charge ? N’avons nous pas, dans le 10ème arrondissement et plus largement dans le Nord-Est de Paris, le même droit à une vie paisible et sécurisée que dans les autres arrondissements ?
Quel est vraiment le projet des autorités pour les quartiers populaires ? Les entretenir dans la misère et en rajouter toujours plus ???!!

Au nom de quel droit peut-on ainsi réduire la qualité de vie des quartiers populaires ? Profite-t-on du fait que la population de ces quartiers est moins encline à faire respecter ses droits et que les habitants ont moins le réflexe d’alerter l'autorité publique quand ils voient des incivilités, trafics et consommateurs devant chez eux ? Ou alors est-ce pour protéger le centre ville et les beaux quartiers que la Mairie préfère installer ces salles « à la frontière » de Paris Centre ? 
Nous sentons bien effectivement que la Mairie est en train de recréer cette « frontière » du 17ème siècle et redonner tout leur sens à nos portes Saint-Denis et Saint-Martin. Les « crackeurs » d’un côté, la Zone à Trafic Limité de l’autre ! Deux politiques différentes, deux qualités de vies bien inégales pour les habitants d’une même ville !


Une politique globale de la ville !
Notre arrondissement n’a pas vocation à devenir le plus grand marché de drogues à ciel ouvert.  La politique de la ville doit être globale et pas au détriment des quartiers populaires.

 

Notre position est très claire. Chacun doit prendre sa part ! Nous avons déjà beaucoup donné. NOUS N’ACCEPTERONS AUCUNE NOUVELLE SALLE D’ACCUEIL OU DE PRISE EN CHARGE DE TOXICOMANES DANS LE 10ème, TANT QUE LES ARRONDISSEMENTS HORS DU NORD-EST N’OUVRIRONT PAS DE NOUVEAUX DISPOSITIFS DE PRISE EN CHARGE DE TOXICOMANES !

 

Évidemment, il est très probable qu’aucune mairie d’arrondissement ne soit volontaire pour ouvrir une salle de prise en charge du crack dans son quartier et accueillir une population en détresse, dépendante et souvent violente. Tout le monde est bien conscient des soucis que cela impose dans un quartier dense.
Il faudrait alors réfléchir à d’autres solutions, prenant en compte les nuisances des riverains, et réglementer l’installation de site de prise en charge et de consommation dans des lieux plus éloignés d’habitations, pour ne réduire la qualité de vie d’aucun citoyens (par exemple définir un nombre d'habitants maximum dans le km2 autour de la salle, installer  en quartier non résidentiels, au sein d’hôpitaux, dans des quartiers d’affaires, sur des friches industrielles, …). . Strasbourg et Zurich (notamment) ont fait ce choix, avec le succès qu’on leur connaît !
D’autre pistes pourraient également être envisagées. Comme voter une loi pour la prise en charge médicale de ces personnes qui ne peuvent pas, avec les troubles engendrés par cette dépendance, vivre décemment, dans la rue, sans se mettre en danger leur vie et celle d’autrui. 
Tout est une question de volonté…


Avec l’ensemble des associations et collectifs du quartier, nous avons décidé de mettre en place une pétition et d’organiser une manifestation samedi prochain, 18 septembre à 14h, devant la poste de Bonne Nouvelle, 18 boulevard Bonne Nouvelle.
Venez nombreux et parlez en autour de vous ! C’est notre seule chance d’être entendus

 


Aux détracteurs :

Évidemment, certains vont nous accuser de manquer d’humanité ! Nous rappelons que nous sommes en faveur de davantage de salles de shoot mais avec une meilleure couverture géographique pour toucher davantage de public et avoir un meilleur accueil. La concentration à un seul endroit dégrade le service à ces publics fragiles et dégrade significativement la qualité de vie des riverains, la concentration n’est pas une solution comme cela l’a été tristement illustré récemment avec l’épisode du jardin d’Eole. Pour rappel, notre arrondissement abrite déjà la seule SCMR d’Île de France à ce jour et il serait naif de  nier les problèmes que cette salle engendre.

On aura vite fait de dire qu’il faut ouvrir des salles là où ils sont… Mais il n’y a pas de concentration de toxicomanes sur les grands boulevards et il serait maladroit d’en créer une via l’installation de 2 sites. Les toxicomanes et crackers sont également présents dans d’autres arrondissements de Paris et au delà du périphérique, le fléau s’étendant. Il serait donc plus pertinent de répartir la couverture géographique de ces salles. Par ailleurs, l’histoire montre que les toxicomanes sont mobiles (ils ont quitté les gares de Lyon et Montparnasse pour venir s’installer à la Gare du Nord, par exemple, ou délaissé la colline du crack pour Stalingrad, puis Eole), ce qui plaide en faveur de l’implantation de nouvelles SCMR dans des zones de moindre densité, comme l’ont expérimenté avec succès d’autres villes, Zurich, Strasbourg. 

 

 

1- Le Comedy Club, Le théâtre du Gymnase, le Théâtre de la renaissance, Le Théâtre de la porte Saint-Martin, le Petit Saint-Martin, le Splendid, la Scala, l’Archipel, le Brady, le Théâtre libre et Le Théâtre Antoine.
2 - Le Grand Rex, l’Archipel et le Brady.
3 - Le Rex Club, le Memphis et le Globo.
5 - Le Musée du Chocolat et le Musée de l’éventail.

 

 

télécharger la lettre d'Anne Hidalgo

 

 SIGNONS LA PETITION 

 

télécharger le TRACT de la manifestation

 

 

Allo, Monsieur le Député ?

03/06/2021

Allo, Monsieur le Député ?

Le 12 mai dernier, notre député, Benjamin Griveaux, a démissionné de sa fonction, pour quitter la vie politique et créer « un cabinet qui conseillera et accompagnera les dirigeants d’entreprise dans leurs choix stratégiques ».
En 2021, un député annonce sa démission sur les réseaux sociaux, avec un petit message pour remercier ceux qui lui ont accordé leur confiance… Mais pas un mot pour ses électeurs!

En démissionnant, un député met fin à son mandat et ne permet pas au suppléant de le reprendre. En effet, un suppléant ne reprend le mandat d’un député qu’en cas de nomination au Gouvernement, de cumul des mandats ou de décès.
La démission d’un député entraine donc des élections législatives partielles. Cependant, si cette démission intervient un an avant les élections législatives, le siège de député reste vacant jusqu’aux élections législatives suivantes.

Bref, nous n’avons plus de députe, jusqu’aux prochaines élections législatives !

En démissionnant à cette date, notre ex député savait certainement dans quelle situation il menait la 5ème circonscription (10ème et 3ème arrondissements de Paris). 
Mais il faut croire que l’intérêt des électeurs est bien peu de choses sur l’échiquier politique… 

Quelques jours après cette démission, Élise Fajgeles, députée suppléante (démissionnaire de fait) a répondu à notre demande de rendez-vous, afin de nous clarifier la situation…
Elle s’est engagée à mobiliser toute son énergie et ses réseaux pour nous aider, en collaborant avec d’autres députés et assurant le dialogue avec les différents services de l’État.

Nous avons donc évoqué avec elle toutes nos requêtes :

 

  • l’augmentation des effectifs de police du commissariat du 10ème
  • la réglementation des horaires d’ouverture des commerces de notre quartier
  • le démantèlement de la mafia des commerces de notre quartier
  • la lutte contre le deal, la prostitution et la sauvette
  • les mesures anti covid-19
  • la réglementation des ongleries et produits de coiffure
  • la limitation des hausses de loyers commerciaux
  • la limitation des débits de boisson dans notre quartier

 

Elle a été très à l’écoute et nous a indiqué revenir vers nous pour faire un point sur ces différents sujets.
Nous espérons qu’elle pourra défendre nos intérêts en lieu et place de notre député, sans en avoir le titre, la fonction, le pouvoir… voire la crédibilité.